Carbo-Europe

Objectif

CarboEurope-IP vise à comprendre et à quantifier le bilan actuel du carbone terrestre en Europe et l’incertitude associée à l’échelle locale, régionale et continentale. Cela signifie:

• déterminer le bilan carbone européen avec ses caractéristiques spatiales et temporelles
• comprendre les processus et mécanismes de contrôle du cycle du carbone dans les écosystèmes européens et la manière dont ils sont affectés par le changement et la variabilité climatiques et la gestion humaine
• développer un système d’observation pour détecter les changements dans les concentrations de CO2 atmosphérique et les stocks de carbone des écosystèmes liés aux engagements européens dans le cadre du protocole de Kyoto.

Approche

Afin d’atteindre ces objectifs, CarboEurope-IP aborde les trois sujets principaux :

1. Détermination du bilan carbone du continent européen, de ses caractéristiques géographiques et de ses changements dans le temps. Pour ce faire, il faut (1) réaliser une série de mesures écologiques de surface des bassins de carbone et des échanges de CO2, (2) améliorer le système d’observation atmosphérique de haute précision pour le CO2 et d’autres gaz à l’état de traces, (3) réaliser une expérience régionale à haute résolution spatiale, et (4) intégrer ces composantes au moyen de systèmes d’assimilation de données innovants, de modélisation ascendante des processus et de modélisation descendante inverse. La principale innovation de CarboEurope-IP réside dans sa conception, qui consiste à appliquer une stratégie expérimentale globale unique, et dans son intégration dans un cadre global d’assimilation des données sur le carbone. Il permet de relever le défi scientifique consistant à quantifier le bilan du carbone terrestre à différentes échelles et avec des incertitudes connues et acceptables. L’augmentation de la résolution spatiale et temporelle du programme d’observation et de modélisation permettra pour la première fois l’application cohérente d’une approche à contraintes multiples d’estimations ascendantes et descendantes pour déterminer le bilan du carbone terrestre de l’Europe avec les modèles géographiques et la variabilité des sources et des puits.
2. Meilleure compréhension des mécanismes de contrôle du cycle du carbone dans les écosystèmes européens, et de l’impact du changement et de la variabilité climatiques, et de l’évolution de la gestion des terres sur le bilan carbone européen. Cet objectif est atteint par (1) le partitionnement des flux de carbone en leurs éléments constitutifs (assimilation, respiration, combustion de combustibles fossiles), à l’échelle locale, régionale et continentale, (2) la quantification des effets de la gestion sur l’échange net de carbone dans les écosystèmes, sur la base d’une synthèse des données, et (3) le développement, l’évaluation et l’optimisation des modèles de processus des écosystèmes.
3. Conception et développement d’un système d’observation pour détecter les changements des stocks et des flux de carbone liés aux engagements européens dans le cadre du protocole de Kyoto. Ceci est réalisé par (1) des mesures atmosphériques et un cadre de modélisation pour détecter les changements des concentrations atmosphériques de CO2 pendant la durée d’une période d’engagement de Kyoto, et (2) l’ébauche d’un système de comptabilisation du carbone pour la deuxième période d’engagement basé sur la mesure des flux de carbone, des changements de stock par des inventaires de sol et de biomasse, des propriétés de la végétation par télédétection, et des concentrations atmosphériques.

Partenaires

Le consortium est composé de 61 instituts contractants de 17 pays européens, ainsi que d’environ 30 partenaires associés en Europe et d’autres instituts collaborateurs en dehors de l’Europe. L’Institut Max-Planck de biogéochimie, en Allemagne, coordonne le projet. CarboEurope-IP est ouvert à d’autres partenaires associés.